Ce livre composé par Michel Guérin est le premier numéro (cahier N°1) de la série Arrangements. Il se compose de trois textes : le premier titré « Le secret de la parure » ; le second « Arrangements avec le ciel » ; le troisième est un long entretien donné par l’auteur à Olivier Koettlitz des éditions Athom.

Michel Guérin de préciser par cette phrase les visées de ce nouvel essai : « Au croisement de considérations théologiques, anthropologiques, esthétiques ou philosophiques, je m’emploie là à rendre aux notions d’ornement et de décoration un sens à la fois profond et ancien qu’un certain usage moderne a rendu, à la lettre, superficiel et dont il méconnaît la puissance, qu’il exerce cependant et valorise en héritier lointain. »

Portrait de Michel Guérin,
Photo : David Bihanic. Lille, 2023.

Auteur de nombreux essais (parus pour bon nombre aux éditions Actes Sud), Michel Guérin est philosophe, dramaturge (cf. théâtre Le Chien), professeur émérite de l’Université d’Aix-Marseille et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Il fut, par ailleurs, attaché culturel à Bonn (alors capital de la RFA), puis conseillé directeur de l’institut français à Vienne ainsi qu’à Athènes.

Ouvrage disponible.

96 pages,
11×26 cm,
N&B,
Textes en français,
ISBN 978-2-9573855-5-3,
EAN 9782957385553,
14€ TTC.

Cahier N°1 Arrangements,
Images (projets/créations) : David Bihanic, Nathalie Grall, Aurélien Maillard,
Design graphique par David Bihanic,
Avril 2024.

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Premier numéro de la collection Regards aux éditions Athom, cet ouvrage collectif compose un essai critique (abondamment illustré) traitant des principaux sujets et questionnements que soulève l’œuvre de l’artiste Anne-Valérie Gasc exposée à l’Espace de l’Art Concret — Exposition intitulée « Machines aveugles » ouverte au public du 10 juillet au 16 octobre 2022.

Ni la violence, ni le spectaculaire ne définissent l’œuvre d’Anne-Valérie Gasc. Pourtant, c’est bien la notion même de destruction qui en constitue l’enjeu. L’artiste envisage ce processus comme un moyen destiné à provoquer une modification de notre perception du réel. Elle élabore des stratégies précises de démolition (onde de choc, sabotage hydraulique, affaiblissement de structures, embrasement) qui mettent en crise la certitude investies dans nos espaces construits. Ainsi, ses œuvres sont autant de dispositifs qui impriment ou filment à l’aveugle, logeant l’avènement de l’art dans ce qui échappe au prévisible et au contrôle. Ce principe de création traduit chez l’artiste une volonté d’interroger notre époque dont les ambitions sociales et politiques, d’apparence généreuses et modernistes, semblent inévitablement s’effondrer.

Auteurs :
Textes de Jean-Christophe Arcos, David Bihanic, Léa Bismuth, Sally Bonn, Emmanuelle Chiappone-Piriou, Nathalie Delbard, Ludovic Duhem, Florian Gaité, Léo Guy-Denarcy, Olivier Koettlitz, Seloua Luste Boulbina, Marianne Massin, Judith Michalet, Jaune Parque, Emanuele Quinz, Océane Ragoucy

Face au péril écologique, que peuvent le design, l'architecture, sinon favoriser, accompagner des modes et manières de vivre entretenant un rapport renouvelé à la nature ? Partant de réalisations et projets, matali crasset et David Bihanic se partagent l'écriture de cet ouvrage cherchant ensemble, entre témoignage et analyse, à caractériser un design de matrices.

Auteurs :
matali crasset, David Bihanic.

Recueil de textes inédits et d'une qualité rare (écrits et transcriptions de conférences) de l'architecte-urbaniste français Marcel Lods (1891-1978) auxquels se joignent des analyses, études et commentaires d'auteurs invités.

Auteurs :
David Bihanic, Claire Brunet, Éric Chauvier, Richard Klein, Antonella Tufano, Pieter Uyttenhove, Christophe Viart.

Qu’il s’agisse, entre autres exemples, du Pavillon France réalisé par l’architecte Jean-Paul Viguier à l’occasion de l’Exposition Universelle de Séville (1992), de celui des Pays-Bas signé de l’agence MVRDV dans le cadre l’Exposition Universelle d’Hanovre (2000) ou encore, avant eux, des pavillons présentés comme "manifestes de la modernité", tels que ceux de Richard Buckminster Fuller (Pavillon États-Unis, île Sainte-Hélène, Montréal, 1967), de Le Corbusier (Pavillon Philips, Bruxelles, 1958) de Robert Mallet-Stevens et des frères Martel (Pavillon du tourisme, Paris, 1925), tous sembleraient procéder d’une même intention (ou prétention) : celle de définir les voies et préceptes d’une Architecture résolument nouvelle laquelle, contestant ou refusant parfois ce qui a cours, préfigure et marque de quoi serait faite l’époque à-venir.

Profitant aujourd’hui d’un certain recul, il est permis de constater quel aura été le devenir de ces tentatives architecturales : pour bon nombre d’entre elles, des "reliques" d’un temps révolu, des ruines (à l’image d’éléphants blancs), également des friches ou encore des déserts… Les stigmates d’édifications avancées comme "prototypiques" alors tombées dans l’oubli. C’est comme si ce qui s’était naguère pensé, tenté n’avait été, en réalité, que la consécration et "apothéose" d’une Culture de l’éphémère : un brusque et bruyant "déballage" de savoir-faire souvent techniques-technologiques, l’empreinte autrefois rutilante d’une audace créative ou encore une authentique démonstration de force, de puissance (un geste à l’énergie concentrée et dispersée) consacrant l’emprise et assise économiques, culturelles des états commanditaires pris au cœur d’une inexorable compétition mondiale.

Aussi, bien plus que de conclure à l’échec du nouveau — celui de ne pouvoir triompher qu’en de trop rares occasions —, reviendrait-il plutôt de s’interroger sur la fonction et les visées véritables de ces constructions, sur ce qui s’édifie et se programme vraiment au travers de la forme même du Pavillon, soit sur ce qui "s’empavillonne". C’est-à-dire tout à la fois s’incorpore, se cristallise et se disperse en de multiples cellules pavillonnaires d’exposition entremêlant idées, visions, concepts et conceptions, également systèmes, stratégies, postures et positions tactiques… Conviendrait-il, en outre, de se demander quels places et rôles tiennent la maîtrise d’ouvrage ainsi que le commanditaire dans la pérennisation (et non seulement la conservation) de l’œuvre architecturale. C’est très exactement là le cadre d’étude de cet ouvrage : s’appuyant sur des exemples précis, il s’agit de comprendre et de donner à lire de quoi le Pavillon est effectivement le projet.

Auteurs :
Jean-Christophe Arcos, David Bihanic, Pierre Bourdareau, Claire Brunet, Jérémie Elalouf, Bernard Gabillon, Catherine Geel, Pierre-Damien Huyghe, Richard Klein, Olivier Koettlitz, Jocelyn Le Creurer, Salvator-John Liotta, Pierre Litzler, Philippe Louguet, Fabienne Louyot, Aurélien Maillard, Philippe Rahm, Philippe Rizzotti, Didier Vivien.